Une routine. Rien que ça.

Elle n'était pour l'instant qu'une inconnue pour moi. J'ignorais même que quelqu'un d'autre puisse importer dans ma vie en me faisant suffisamment de bien pour que je puisse oublier le mal qu'il me ferait en retour. Équilibre disaient-ils. Pour l'instant, tout tournait tel qu'au quotidien dans le centre communautaire de Pointe-Aux-Trembles, installé depuis peu, mais faisant rapidement passer le centre Roussin aux oubliettes. Une voix me héla. Je me retournai, intéressé.

- Kamui! Une femme demande des cours pour sa fille! Va savoir pourquoi elle veut apprendre le patin à roues alignées japonais, mais elle veut des cours privés avec le meilleur professeur possible! -
Il eut un léger sourire. Lui demandait-il à lui de faire l'enseignant?
«Tu me demandes de jouer au professeur? Elle a quel âge la petite?
- Quinze ou seize ans... ou peut-être quatorze... dix?
- Euh...
- Okay je lui donne quinze, mais elle a environ douze ans.
- DOUZE?»
Certains employés se retournèrent, alarmés par son éclat de voix plutôt brutal. Constatant que ce n'était là encore que l'une des éternelles impulsions de leur patron, ils se détendirent et reprirent leur train-train quotidien : remplir les distributrices, vérifier le budget, examiner les partenariats, vérifier l'infirmerie, les caméras de surveillance, les diverses fiches, etc.

«Mais elle est minuscule! On ne peut... euh...
- K... Kamui...
- Aaaaaah... désolé, j'ai tendance à oublier certains... détails sur l'âge. Mais alors là la mentalité...
- La mère menace de mettre la cour en connaissance de cause.
- Pour de vulgaires patins japonais?
- Ouais et si on ne les fournit pas, elle alerte direct le FBI.
- Elle est timbrée sa mère, c'est quoi?
- Mais tais-toi elle arrive!»
Le dénommé Kamui se tût et se tourna vers deux nouvelles arrivantes. Une femme dans la quarantaine accompagnée d'une adolescente qui paraissait certainement plus vieille qu'elle ne l'était. L'une plus châtaine, presque blonde et l'autre, la plus jeune, aux cheveux incontestablement bruns et le tout en dégradé. Maquillage, des yeux plutôt particuliers et une peau très pâle. Son expression se durcit : sa peau se fondait presque dans la sienne.

Les yeux très clair, d'un vert brun éclatant, se rivèrent dans ceux d'unciel bleu triste d'un jeune homme qui, selon elle serait surement son professeur. Elle regarda aussi celui qui l'avait accueuillit. Elle le trouvait plutôt sympa mais, avait peur qu'il croit qu'elle était aussi bouchée que sa mère. Malgré son apparence,
son caractère joyeux et enfantin rappelait facilement celui d'une fillette innocente mais son mauvais caractère en traumatisait plus d'un, se basant sur son physique.


Elle jeta un coup d'oeil à sa mère et sentait qu'elle commençait à s'énerver. Du moins, s'il refusait, il le regretterait. Elle avait toujours voulu ce qu'elle voulait mais, quand sa fifille lui demandait quoique ce soit, elle n'hésitait pas à tout faire pour la satisfaire. Elle avaiy un grand coeur... ou une grande intelligence, peu importe.

Bref, elle sourit joyeusement à son futur professeur et sembla avoir beaucoup d'entrain. Elle jeta un très bref coup d'oeil à sa peau et sourit de plus belle, ayant enfin trouvé quelqu'un qui lui ressemblait... enfin, elle était la fille la plus étrange du monde donc, véritablement impossible de la copier. Elle suivait très bien la mode mais, elle ne serait vraiment pas gèné d'arriver à l'école habillé en clow. D'où son charisme démesurée... -___-'
-Ça serait lui son professeur?
La femme un peu plus vieille semblait réellement affligé qu'il soit aussi jeune. Elle suspisionnait même le fait qu'il soit plutôt jeune. Dans 17 ans environs. Elle s'approcha du jeune homme et le fixa droit dans les yeux.
-Eeeeeuh... M'man? Re... Relaxe!
Dit-elle en la tirant par la manche, la forçant à aller un peu plus derrière.

«Je suppose que dans un tel cas je laisse la place au grand chef qui est en toi?
- Nah mais de quoi j'ai ce que je ne suis pas... AAAAARG!!!
- Finalement c'est peut-être dange... je le laisse héhé!!!»
S'écartant d'un pas le vampire qui avait rejoint le dénommé Kamui laissa ce dernier se présenter et faire tomber les réticences de la mère face à un possible manque d'autorité. Un sourire calme et engageant peignit le visage de Kamui alors qu'il tendait la main en disant :
"Bonjour, je suis Kamui Shirô, 17 ans et, à condition que vous le permettiez, c'est moi qui enseignerai à votre fille."

Sourire parfait, aura impeccable, language et expressions irréprochables semblables voire identiques à celles utilisées dans les rendez-vous, il avait quelque chose de plus. Par une influence qui attirait les gens, mais quelque chose qui ressemblait à du charisme sans l'être. Simplement, beaucoup trop fort pour l'être. Trop fluide pour être l'écrasant et froid «charisme» d'un homme de politique. Tellement plus... captivant. Il y avait quelque chose en lui, une aptitude naturelle à diriger si forte qu'il eût presque été mal vu de lui refusez quelque chose lorsqu'il utilisait cette façon de parler si particulière et indescriptible. Il aurait placé une armée à genoux. L'autre surveillant le savait : la partie était gagnée d'avance.

Ma mère lui prit les épaules et la poussa vivement vers l'avant, comme si elle avait hâte qu'elle commence pour presque trop lui parler... ou le draguer, elle était célibataire maintenant, nah? Une vague brune doré se stoppa vivement et se retourna d'un air enragée. Sa mère recula. De plusieurs pas, par précautions.
La jeune fille se retourna vers sa mère, à la d'un robot tueuse.
-Grrrgrrrr...
-Booon baaaah... bybyee ma chérieeeeeeeee ^^'
Puis, elle tourna les pas et fuiya à toute vitesse, tombant directement dans les escaliers avant d'aller se cogner contre la porte et de se relever juste par la suite.

La folle furieuse, le sourire aux lèvres et l'air étrangement énergique et ponctuelle se retourna vers son nouveau professeur et lui sourie.
-J'ai jamais fait de patins japonais et je tombe très très trèeeees souvent = D
Précisa-t-elle en le regardant de haut, quoiqu'il la dépassait qu'une tête et une demi. Elle ne semblait pas du tout intimidé mais trouvait sa drôle, même.

En voyant son regard hautain, je cru obéir à un réflexe en avançant d'un pas menaçant. Mes prunelles à l'image d'une tempête bleue reflétèrent l'orage. De quel droit osait-elle tenir tête à un chef de clan ainsi? À Kamui encore plus. Je perçus un mouvement que Kamui fit de son poignet. Pour moi. Le signe était clair. Je baissai les yeux et ravalai ma colère. Elle ne pouvait pas connaître les règles, elle était humaine après tout. Malgré tout, il était effarant de voir à quel point nous fûmes attachés à Kamui. Personne n'y avait échappé, si ce n'était qu'Akane. Voir quelqu'un tenir tête à ce gars était un véritable scandale. Elle mériterait carrément la guillotine cette sale petite insolente. Ce qui était encore plus étrange? Je me souciais de son état et de son pouvoir. Je ne supportai plus qu'on s'en prenne à lui. Assez particulier merci venant de moi.

Je souris simplement à ma nouvelle élève sans perdre patience. Elle me regardait de haut, mais jusque-là ça allait. Il fallait simplement qu'elle veille à ne pas dépasser mes bornes parce que là, ça allait barder.
"Si tu tombe dans un canal la première fois qu'on va aller dans la rue, là et là seulement tu pourras te déclarer ouvertement plus nulle que moi à mes débuts ok? C'est pas pour te traumatiser, mais j'ai tombé dans le fleuve à ma première sortie."
Je sentis une bouffée de colère derrière moi. Avec douceur et fermeté en même temps d'être rassurant, je tournai légèrement mon poignet. Il n'avait pas à me défendre : elle ne pouvait rien savoir des règles complexes qui nous régissaient.

-Dans le fleuve? Moi, j'ai tombé dans ma propre rue en hiver et passée à quelques centimètre près de me faire écraser par un camion qui ne roullait même pas! ^^'
Déclara-t-elle en se reculant, semblant beaucoup plus douce qu'au début. Elle soupira et pencha la tête par l'arrière et en plissant des yeux, un rayon de lumière lui fonçant dans le visage.
-J'aime pas le soleil...
Déclara-t-elle encore en continuant de fixer la fenêtre, l'air presque ailleurs. Elle repencha la tête vers son professeur et lui tendit une enveloppe avec 600$ à l'intérieur. Elle lui fît un clin d'oeil et parut simplement amusée.
-J'imagine que ma mère a mit son tel à l'intérieur...
Elle brassa l'enveloppe à côté de son oreille avant de sourire de nouveau et de la lui retendre.
-Dans le mille!

Il cligna des yeux en prenant l'enveloppe et la jeta à Madoshi qui la jeta à une responsable des paies qui passait. Le courrier se glissa sur la pile au premier plan. La responsable figea un instant avant de reprendre sa route. Le jeune adulte aux yeux bleu marin haussa les épaules. Probablement une nouvelle car ils faisaient toujours ça et si elle était encore surprise... Kamui réfléchit un instant.
"Tu sais quand tu veux commencer? Disons que c'est un cours que l'on offre pas habituellement et moi et les horaires c'est dix et plus."

-C'est vous qui décidez!
Répliqua-t-elle presque automatiquement, le regardant simplement.
Elle sembla soudainement découragée avant de resoupirer. Pour son nouveau professeur, il sera très difficile de s'habituer à ses changements d'humeurs, encore plus à ce qu'elle peut ressentir. Elle peut jouer aux jeux vidéos mais se sentir vraiment mal ou, partir à pleurer car elle est trop joyeuse. Jusqu'à maintenant, personne n'a jamais arrivé à la comprendre et ce, même les plus étranges personnages.
-De toute façon, vous êtes le professeur, n'est-ce pas? Je vous laisse contrôler le tout...
Dit-elle en s'étirant, reprenant le plus d'air possible.

Elle était un livre ouvert et lui, ses pensées l'amusèrent. Madoshi glissa un coup d'oeil à son chef également. Il verrait ses gestes avant son exécution, sentirait ses humeurs avant qu'elles ne sentent et lirait ses pensées. Certes, il n'était pas né avec un don de prémonition, le sien étant donc moins développé que celui d'Alice ou Lyséane, mais tout de même. Celle qui serait torturée là-dedans... il était réputé imprévisible même chez les vampires et le mur qui bloquait ses pensées, même si elle aurait eut un don en tant qu'humaine, étaient une véritable forteresse de glace.
"Tu veux commencer tout de suite ou tu préfères une visite guidée pour éviter de te perdre en allant aux toilettes?"

-Éviter de me perdre avant d'aller aux toilettes! ^^'
Déclara-t-elle en le suivant volontières.
Elle se connaissait très bien et, un jour, lors de sa sixième année, elle s'était perdue et avait étét dans le vestiaires des gars au lieu de celui des filles... Mais bon, pas gêné comme elle était, Jess s'était simplement mise à rire d'elle-même et était partie de là en pouffant, pour aller se changer dans le bon vestiaire. Et ouais, il était bel et bien écrit au dessus en rose: Fille et en bleu: Gars avec le signe comme ceux des toilettes...
-Comme j'ai une certaine tendance à me tromepr tout le temps eumhpfff...
Continua la jeune fille aux yeux d'émeraude sans relâcher son sourire bête mais sympathique, casiment naïf.

Madoshi s'éloigna pour porter secours à une responsable de gym qui arrivait avec des cônes(J'ai genre écrit : avec des connes), des cerceaux, du papier collant et le kit corde, harnais et mousquetons. Kamui eut un rire calme et la mena vers les toilettes tout en lui laissant le temps de se faire des repères. Il passa devant son frère et lui sourit, ce qui déclencha chez son jumeau un sourire admiratif et protecteur à la fois.

Avitus s'occupant d'un comptoir plus loin l'observa. Il était né pour être chef et cela, c'était son corps en entier qui le clamait. Son profil, ses yeux, son regard et sa voix. Sa puissance extraordinaire aussi. On parlait souvent des leaders nés, mais un comme lui, c'était un cas unique. Subaru n'avait pas à regretter de l'avoir laissé prendre sa place. Le connaissant, il ne le regretterait jamais non et plus et avec raison. Elle eut un pincement au coeur en songeant à ce que ce petit était auparavant et s'accouda au comptoir. Au bout du compte, ils avaient tous faux. Presque.

Enfin, ils arrivèrent devant les toilettes. Bon d'accord, ce n'était pas vraiment long. Un ou deux couloirs environ. Il lui pointa la piste de patins plus loin, simplement à droite.
"C'est juste là qu'on va s'entraîner. T'auras pas trop de mal?"

Elle sepencha et mis sa main au-dessus de ses yeux pour mieux voir. elle se redressa sans problème et replaça un mèche de ses cheveux avant de regarder l'insigne des toilettes et de fermer les yeux, tentant surement de se faire une image mental au cas où, pour ne pas qu'un tel incident ne se reproduise encore une fois.
-Pas trop de mal!
Conclu-t-elle, en souriant toujours, jetant ainsi un dernier coup d'oeil à la piste.
Elle regarda son nouveau professeur, le fixa même, d'un oeil attentif. Elle se marrait au fait que sa mère aie un oeil dessus. Quoiqu'il était plutôt sexy, voir très chaud même mais, elle ne le connaissait même pas et en plus, il avait dix-sept ans. Elle se contenta de soupirer. sa mère finissait toujours par casser au bout de deux trois mois, se fatiguant de son jouet, el changeant au bout de deux trois jours. Faut dire qu'elle plaignait vraiment le pauvre mec qui osait même penser à refuser sa demande. Il se verrait aussitôt oubligé d'aller en prison, surement.

"Super. Tu as du temps aujourd'hui? Plus vite tu apprends la base, plus tu la vois et la pratique, mieux ce sera."
Il s'exprimait avec entrain et sa voix était claire et enjouée. Beaucoup plus que ne le serait une gardienne extravertie qui garderait même pour la première fois de sa vie ou une enseignante de 24 ans.

-Tu es vraiment génial!
Dis-je en lui souriant, l'air totue joyeuse. Puis, je hocha de la tête en réponse à sa question mais parus encore plus impressionné par sa poctualité et sa façon d'agir. D'apparence, il semblait bien joeyux mais mentalement, était-ce sincère? Avait-il sincèrement envie de faire ce métier?
Je ne m'interrogea pas plus sur la question et fonça plutôt vers le gymnase, bouche bée en entrant, des son d'extasie m'échapant parfois.

"Très bien! Alors... reste ici. Je vais chercher tes patins. Tu veux peut-être voir l'entrepôt, mais ce sera pour un autre jour. Vois ça comme une activité récompense si tu veux."
Sur ce, le nouveau professeur fit un aller-retour de l'entrepôt à l'endroit où il avait laissé la jeune fille. Patient, il lui enseigna cet équilibre propre au patin japonais qui correspondait à l'inverse de la planche à neige : plutôt que de se laisser aller vers l'arrière, elle devait se pencher vers l'avant pour trouver son équilibre. Un peu moins déstabilisant, mais pas nécessairement plus simple. Par mesure de sécurité, il se tint imperceptiblement prêt à la rattraper si elle devait s'étaler par terre.

Elle s'exécuta rapidement. elle réussit presque du premier coup, puisque sans raison particulière la présence de Kamui la rassurait. Elle savait que si elle venait à tomber, il la rattraperait toujours. Il était comme le parachute de quelqu'un qui serait assez fou pour se jeter en l'air : jamais il n'allait cesser de le sauver, de l'empêcher de s'écraser au sol.
" HÉÉÉ regarde, je suis capable de te ... "
Elle n'eut même pas le temps de terminé sa phrase que son pieds gauche trouva le moyen de - sans savoir comment - s'entremêler dans le siens de droit et elle sentit ses fesses se rapprocher dangeureusement du sol. Elle n'imaginait même pas la face qu'elle devait faire, on aurait dit une mouette avec les mouvement étrange qu'elle faisait avec ses petits bras.

Il était un vampire, ou un drôle mouton mêlé à une chèvre? d'un geste vif et précis, il saisit le poignet de son élève tout en parvenant au contraire de bien d'autre à calculer sa poigne pour ne pas la blesser. Il était vampire... les mathématiques, c'était dans le sang qu'il avait indigo, contrairement à plusieurs autres hommes -ou adolescentes- de sa non-connaissance. C'est aussi pour cela qu'il la remit bien en équilibre lorsqu'il la releva.

"Ça va? Veille à toujours voir où ton centre d'équilibre se trouve. Viens, on va faire quelques pas, ça va t'aider."
Dit-il tout en la guidant.

elle ne cessa de le fixer, toujours sous le choc de la rapidité fulgurante à laquuelle il avait su la remettre en équilibre.
" Tu es rapide, TRÈS rapide . "
Dit-elle en accentuant son ton sur le très, qu'elle prononca de manière plutôt pesé. elle le suivit sans broncher, en se tenant à son bras pour être sur de ne pas retomber de nouveau. Il ne manquerait plus qu'elle tue son professeur en l'écrasant, ce qui égaliserait à la fin du monde fait par des cochons roses volant. Bref, c'était impossible vu la grandeur et la largeur d'épaule de Kamui. De plus, il semblait trop rapide et fort pour ça.
" Dis on peut faire une pause? Je ne sens plus ems cuisses ! "
Demande-t-elle en fixant la petit table qu'elle semblait distinguer au bout du couloir.

«Kamui, tu es un imbécile!»
Lui signala Paschia par l'entremise d'une voix télépathique propre à sa race. Plutôt irrité par cette remarque et soudain par le fait qu'il ne l'ait pas laissée s'étaler par terre, Kamui haussa simplement les épaules. L'expérience faisait ce genre de chose, non? Pourquoi ne pourrait-il pas être expérimenté? Il était Kamui, pas un blé d'inde.

C'est alors qu'après quelques pas elle demanda à faire une pause. Surpris par le manque de résistance des êtres humains il accepta tout de même de s'arrêter.

"À condition que tu te rendes là-bas en patin."