Fly for Free

Avait-il vraiment à s'embarquer dans les idéaux de Mithos? C'était une question qu'il sentait souvent remonter et que, certainement, on ne manquerait pas de lui poser si l'on savait qu'il était, mais ça n'avait aucune importance. Il y était déjà plongé jusqu'au cou sans aucune possibilité de se libérer hormis la mort et son apprenti ne le laisserait pas mourir. Lentement, ses pensées s'estompèrenet et il prit enfin conscience d'une chose : il n'y avait personne aux alentours alors... pourquoi était-il en train de marcher?

Des bruits de course au loin l'alertèrent et il se retourna. Non pas pour faire face ou venir en aide à qui que ce soit, mais simple parce qu'il était curieux. Peut-être pour avoir quelque chose à faire, mais peu importe. Depuis très longtemps, quelques millénaires en vérité, les deux mots étaient devenu des synonymes.

Elle courait, sans savoir nécessairement ou elle allait. Elle courait pour sa survie, qu'elle savait d'avance impossible. Mais, il ne lui restait plus rien, absolument rien. La seule chose qu'elle pouvait espérer c'était peut-être de mourir ailleurs que devant les Desians, ce qu'elle ne voulait pas faire. Cela serait trop d'honneur pour ces... ces... monstres.

Elle courait, son instinct la poussant a avancer. Elle n'avait plus de force, plus de coeur, plus d'âme... La seule chose qui la tenait encore debout c'était ce désir de revoir le monde. Se rêve fou de se rouler dans l'herbe.

Et son visage heurta le torse de quelqu'un. Elle s'y aggripa, de toute ses forces, comme si elle s'accrochait à sa vie. Les désians arrivaient.
Elle ne voulu pas relever la tête, sa vision trop troubler. Ses jambes lachèrent sous le poids de la peur et de l'épuisement.
-Aide... Moi.. Désians.. Mon Exphi...
Elle n'eut pas el temps de finirent sa phrases, sont dernier mot coupé par l'essouflement.

Pour avoir épier les humains, il savait très bien que ce n'était pas n'importe lequel qui n'aurait pas commis l'erreur de s'enfuir à la course avec la jeune femme qui lui fonça d'ailleurs dedans. Il avait vraiment été très peu attentif s'il n'avait pas remarqué son approche avant... et son regard croisa le sien. Il avait compris déjà lorsqu'il avait vu l'Exsphere à sa main. Elle mourrait de toute façon; il pouvait bien lui accorder de ne pas mourir devant ses tyrans. Il la repoussa derrière lui et saisit son pommeau d'épée. Nul doute qu'il n'aurait pas le droit à la magie. Restait à savoir s'il avait perdu ses réflexes ce dont il doutait fort, étant donné qu'il n'y eut rien à faire du tout sur Derris-Kharlan hormis s'entraîner et regarder le monde.

Sa main était toujours posées sur la garde quand il s'élança vers les Desians. Son coude heurta le premier avec violence sous le menton. Il s'écroula sur le sol sans que le guerrier n'ait à poser de coup supplémentaire. Flamberge, sa lame fétiche, chuinta en sortant du fourreau et traversa l'armure du premier Desian comme si elle n'avait été que du papier. Une accumulation de mana près de lui l'alarma et il se glissa sur le côté, interromptant le sort du sorcier en le mettant à mort. Les Desians commencèrent à se mettre sur leurs gardes, à cesser de le sous-estimer et il entama son oeuvre de mort. Son oeuvre et pas sa danse, parce qu'il ne se battait ni avec grâce ni avec finesse, mais avec efficacité.

La lame de feu allait et venait, sans virevolter. La finesse prenait des gestes amples qui faisaient perdre du temps et demandait de l'espace. La beauté d'un combattant n'éblouirait jamais un opposant alerte et était donc totalement inutile. Sa main bloqua le poignet d'un Desian, il pivota et l'envoya au sol, ne revenant vers lui qu'en quelques secondes après avoir mis fin à la vie de l'un de ses camarades. Lorsque le dernier Desian tomba, il recula et posa d'abord un genou au sol, comme pour se ressaisir; une simple feinte. Dans ce monde, il était un humain et plus un séraphin. Mieux valait se montrer prudent.

Elle leva dabord la tête vers lui, tenta de rétablir la vision qui était brouillé par la douleur et l'accablement. Elle posa ses deux mains au sol et arqua son dos, tenta de se relever mais sans succès. Ses jambes refusèrent de bouger et elle ne su que faire. Elle se laissa retomber sur le dos et, son soufflant sifflant, essaya de le reprendre, chercha l'air de ses poumons. Cette air si fraîche qui lui avait pourtant tant manquer.

Séquestré, manquer de nourriture, d'eau, d'air et battu. C'était seulement de ça qu'elle se souvenait de ce monde. Son rire, sa voix, tout avait été oblié. Elle ne se souvenait même plus la dernière fois qu'on l'avait au moins traité en tant qu'humaine.

Ses pensées s'embrouillèrent, ses paupières commencèrent à se fermer. Elle n'était pas en sécurité amis elle ne pouvait rien faire d'autre. Après tout, ne lui avait-il pas sauvé la vie et tuer tout ces Desians ? -c'est ce qu'elle en détuit en voyant toute ces ombres tomber au sol, une par une.-
Alors pourqoi al tuer maintenant?

- Vous allez bien? -

C'était une question idiote. Elle était une rescapée de l'un des ranchs Desian, celui d'Asgard de toute évidence, dont elle venait certainement de s'échapper; quel prisonnier serait assez crédule pour retourner vers l'un de ces ranchs? Cette femme avait de la chance. Beaucoup de chance. Il ne fallait pas tomber sur n'importe qui pour échapper à ces demi-elfes et dans l'état où elle était, elle serait morte si elle n'était pas tombée sur la personne qu'il fallait et pas nécessairement lui.

Le séraphin se releva et s'approcha de la fugitive pour se pencher vers elle et détailler ses blessures de son regard perçant. Tant mieux il n'aurait pas besoin de la guérir même subtilement pour qu'elle survive... car oui, il comptait apparemment lui accorder une nuit sûre où l'on ne la réveillerait pas au beau milieu de son sommeil pour lui faire subir une série de test ou de torture. Tous ces ranchs, ces massacres, il en était en partie responsable. C'était le moins qu'il puisse faire pour cette prisonnière.

Une douce perle salé apparu furtivement sur sa joue avant de disparaître. La jeune femme perdit alors conscience et resta dans ses merveilleux rêves. Ces rêves où elle courait sur le sol vert, où elle jouait enfant dans des champs de tulpe bleu et mauve. Elle était recroquevillé et agité, comme si elle se préparait à une attaque.

Puis les premiers rayons du soleil vint la dérangé et cette lumière aveuglante la sortie de ses rêvasserie. Lentement, elle puisa la force d'ouvrir ses yeux et d'affronter de nouveau sa vie, joue après jour. Puis, elle vut ces yeux. Ceux de celui dont elle devait sa vie. Elle ouvrit la bouche et tenta de respirer.
-M... Merci ...
Réussitait-elle à bafouier. Avant de remuer son si fragile petit corps, sentant els poil du chien dans son dos.

Noishe émit un petit couinement que le mercenaire interpréta comme étant une protestation et il releva les yeux vers l'animal qui coucha aussitôt sa tête sur le sol. Son attention revint à la jeune femme qu'il venait de sauver.

- Ne me remerciez pas. -

L'ange réfléchit un moment, calculant son temps et ses possibilités. L'aider à se retrouver, pour un moment, l'aiderait peut-être à se libérer des torts qui pesaient sur lui depuis trop longtemps déjà. Choisissant de se taire, il attendit de voir si elle avait suffisamment recouvré de forces pour s'asseoir.

Elle réussit à s'asseoir sans trop de difficulté et releva ces yeux d'un brun clair surprenant, ses long cheveux brun tombant dans son visage -malgré aux traits de famine- restant toujours magnifique. Elle ne cessa de le fixer, de le détailler du regad. C'était la première fois que quelqu'un lui répondait, encore plus lorsqu'elle posait une question.

-Si et j'y tiens...
Finit-elle par déclaré en le fixant du regard, cherchant à déchiffre son air si impassible. De plus, cette voix grave et ferme, glacé mais rassurante, sucita beaucoup son attention. Il l'intriguait du plus haut point.

Méfiant, le mercenaire ouvrit l'un des sacs que portait Noishe. Ils lui étaient inutiles, mais s'il se promenait sur terre en prétextant voyager et ce, sans nourriture, il serait inconscient et imprudent. Il se mit à espérer ne pas être tombé sur l'une de ses têtes de mule que les traitements des ranchs Desian ne parvenaient pas à dompter et tendit une galette à la jeune femme.

- Vous venez d'un ranch Desian... à quand remonte votre dernier repas? -

Elle tendit sa main et c'est alors qu'elle vu avec horreur son poignet. Si mince, n'ayant que de la chair sur les os, ses tendons ressortant à chaques mouvement. Elle constata alors son pitoyable état.
-Deux jours.
Murmura-t-elle d'une voix coupé et raccle, prenant la galette d'une main et la déchirant vivement, portant la nourriture à sa bouche maladroitement, tel un animal ne sachant comment se nourrir.

S'il accusa le coup intérieurement, il ne sembla pas montrer la moindre pitié ou la moindre émotion. Sans se départir de son masque de froideur, le mercenaire se leva et s'éloigna d'elle de quelque pas, lui tournant le dos.

- Que souhaitez-vous faire ensuite? Les Desians vous poursuivront. -

-Je... Je vais continuer seule.
Sa voix, malgré son air tremblant, semblait si sincère et déterminé. Il n'était pas question d'embarquer cet inconnu dans cette histoire, encore moins car il lui avait, après tout, sauvé la vie. Elle devait, malgré sa faiblesse, continuer son chemin seule, sans l'aide de personne.

Après tout, elle avait tout de même réussit à échapper aux Desians quelques temps alors, elle devrait réussir à se débrouiller seule, même si elle ne connaissait ni la région, ni l'endroit de sa futur destinations. Elle n'aura qu'à Errer et a essayer de retourner chez elle, même si elle se jetait alors dans la gueule du loup.